La chirurgie du kyste ovarien

Les kystes sont des petits sacs remplis de liquide, situés sur la surface de l’ovaire ou à l’intérieur. La plupart d’entre eux sont anodins, mais certains nécessitent une opération chirurgicale. L’opération se nomme la kystectomie ovarienne ou « ablation chirurgicale du kyste ovarien ». L’intervention va éliminer les kystes existants et prévient contre ceux qui souhaitent s’installer. Il existe deux grandes familles de kystes ovariens : les kystes fonctionnels et les kystes organiques.

 

Les caractéristiques des kystes fonctionnels

Les kystes fonctionnels sont des petites poches remplis de liquides, dotés d’une taille qui se développe en fonction de l’ovulation d’une femme. Ils apparaissent généralement chez les femmes en ménopause, mais les plus jeunes ne sont pas épargnées. Les kystes fonctionnels se développent dans l’ovaire. D’habitude, ils ont une taille de 20 à 25 mm. Ces kystes peuvent disparaître au 14ème jour du cycle de la femme afin de mettre en avant l’ovulation. Chez certaines femmes, ce mécanisme est douloureux. Après le 14 è jour, certains kystes fonctionnels dépassent leur taille normale et atteignent jusqu’à deux fois leur taille, soit entre 30 à 40 mm. Le corps volumineux jaune qu’ils produisent peut être hémorragique. Son nom « fonctionnel » est d’ailleurs tiré du fonctionnement de l’ovaire.

 

Ce type de kyste, dans la plupart des cas, ne suscite pas d’intervention chirurgicale. La maladie peut se produire lors d’une grossesse ou à la ménopause. Les kystes fonctionnels peuvent bloquer les fonctions de l’ovaire. Ils peuvent disparaître au fil des semaines et voire des mois. Plusieurs médicaments sont à l’origine de ce type de kyste notamment les pilules Milligynon® et les micros dosés comme Cérazette®. La grossesse peut également causer ce type de maladie. D’une manière générale, les kystes fonctionnels ne s’opèrent pas. Dans les rares cas où ils persistent après des mois d’apparition, l’ablation chirurgicale du kyste ovarien s’impose. On parlera alors de kystes organiques.

 

Les caractéristiques des kystes organiques

Tout comme les kystes fonctionnels, les kystes ovariens disparaissent au fil des semaines et des mois. Mais dans la plupart des cas, ce type de kyste s’agrandit et ne disparaît pas au fil du temps. Il peut se rompre et même se tordre. Le kyste organique se caractérise par des petites poches remplies de liquides, accompagnés de plusieurs sortes de tissus graisseux.Les caractéristiques échographiques des kystes organiques peuvent présenter plusieurs résultats. Il peut s’agir de kyste mucineux qui contient du mucus. Ce dernier est un liquide filant et très épais. Les résultats peuvent également ressortir le kyste endométriosique. Ici, les petites poches contiennent s’il contient du sang. Le kyste peut également être à caractère dermoïdes. Ici, les sacs contiennent en grand nombre des poils, des tissus graisseux ou des dents. Les kystes dermoïdes se forment à partir des cellules germinales qui produisent les ovules. Ils sont plus fréquents chez les jeunes femmes. Enfin, le diagnostic peut révéler un kysteséreux qui contient de l’eau.

 

Si les kystes organiques persistent, la kystectomie s’impose. Le praticien va alors effectuerla cœlioscopie. Dans un cas plus grave, il peut aller jusqu’à l’ovariectomie, la suppression de l’ovaire tout entier. La kystectomie élimine les douleurs causées par le kyste et prévient contre toute lésion cancéreuse. Si le praticien procède à l’ovariectomie, l’autre ovaire va assurer la production des ovocytes tous les mois. Si toutefois la lésion cancéreuse est importante, la victime va être transférée dans le service de chirurgie gynécologique du CHU de sa ville.Les kystes organiques doivent alors être opérés en urgence, car ils peuvent très vite entraîner une torsion de l’ovaire. Même si les kystes organiques sont bénins au début, ils peuvent être malins au stade de l’opération chirurgicale. Il est préférable de réaliser une chirurgie d’un kyste ovarien au plus tôt pour éviter les complications.

 

Le diagnostic et les examens obligatoires

Pour diagnostiquer les kystes fonctionnels et les kystes organiques, quelques examens s’imposent. L’échographie par exemple, permet au gynécologue d’identifier la nature du kyste, sa localisation, sa taille précise, sa forme, son épaisseur et même sa consistance solide ou liquide. L’ovaire non concerné est tout de même vérifié dans l’échographie, ainsi que l’utérus. L’imagerie à résonance magnétique ou l’IRM s’avère également très utile. Ce scanner permet d’identifier le kyste, sa nature, ses formes, sa taille et sa consistance, tout en examinant l’état de tous les organes voisins. L’IRM va détecter la présence éventuelle de ganglions. L’imagerie par résonance magnétique pelvienne peut s’avérer utile. Elle s’effectue avec l’injection de Gadolinium. Ce diagnostic est sollicité lorsque le kyste atteint une taille de 7 cm et plus, ou si toutefois il n’est pas facile à diagnostiquer. L’IRM pelvienne permet de détecter le kyste dermoïde ou le kyste d’endométriose pelvienne.La radiographie de l’abdomen sans préparation permet également au praticien de détecter la calcification pelvienne si la patiente souffre de kyste ovarien dermoïde. Outre l’imagerie à résonance magnétique et l’échographie, des examens sanguins peuvent également être très utiles.