Après le concert colorectal et le cancer de l’estomac, le cancer de l’œsophage est le troisième cancer digestif le plus fréquent en France, avec en moyenne 5000 nouveaux cas par an. Plusieurs facteurs influent sur le risque de développer des tumeurs cancéreuses. Certains sont plus susceptibles que d’autres pour accroître les risques pour l’adénocarcinome de l’œsophage ou le carcinome épidermoïde de l’œsophage. Le Tabac, l’alcool ou la consommation de boissons très chaudes sont des facteurs de risque certains au même titre que les antécédents familiaux de cancer de l’œsophage. En revanche, diagnostiqué suffisamment tôt, sa prise en charge plus rapide augmente les chances de survie des personnes atteintes de ce cancer.
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Quelles sont aujourd’hui les statistiques du cancer de l’œsophage ?
Les statistiques semblent désormais encourageantes : le cancer de l’œsophage est une maladie cancéreuse dont la mortalité a fortement chuté (baisse de 50 % environ) ces dernières années. Cette diminution de moitié est principalement due au diagnostic précoce de la maladie. Plus le diagnostic est réalisé des le début des premiers symptômes, plus les chances de survie sont grandes. En effet, à ce stade de précocité de la maladie, les interventions chirurgicales donnent des résultats positifs.
Cependant, le nombre de personnes atteintes ne cessent d’augmenter. Une augmentation qui malheureusement fait diminuer le taux de survie. Pour le cancer de l’œsophage, ce taux de survie n’est plus que 20 %. Finalement, le nombre de personnes décédées d’un cancer de l’œsophage chaque année est de 6 000.
Quels sont les facteurs de survie ?
S’il existe des facteurs aggravant la maladie, en revanche, les facteurs protecteurs du cancer de l’œsophage augmentent les chances de survie. Un régime alimentaire riche en fruits et légumes ainsi qu’une activité physique régulière semblent diminuer les risques de cancer. Toutefois, le niveau de preuve de ces facteurs de survie est encore trop limité.
Le pronostic et la survie dépendent de nombreux autres facteurs. La fiabilité du pronostic du cancer de l’œsophage et des chances de survie possible dépend du stade de la tumeur. Comme dans la plupart des maladies cancéreuses plus le diagnostic est établi suffisamment tôt, plus la tumeur sera bénigne et plus le patient sera sur la voie de la guérison. Il en est de même de la taille de la tumeur. Plus elle est petite, meilleure sera le pronostic et le traitement plus efficace.
Aussi, le degré de propagation de la maladie est déterminant dans l’évaluation d’un pronostic des plus favorables (le nombre de ganglions lymphatiques ou le nombre d’organes touchés par le cancer de l’œsophage)
Quels sont les traitements possibles ?
La chirurgie est une solution pratiquée dès lors que le stade d’évolution de la maladie ainsi que la taille de la tumeur cancéreuse sont bien établis. L’œsophagectomie est une opération chirurgicale généralement pratiquée pour traiter le cancer de l’œsophage. Elle consiste à enlever les tumeurs, les ganglions lymphatiques, une partie de l’estomac atteint, ou bien encore l’œsophage en partie ou en totalité. Le but de la chirurgie étant de réduire au maximum toute maladie dite résiduelle ou quantité de cancer qui reste après l’opération chirurgicale.
Enfin, d’autres procédés thérapeutiques peuvent donner de bons résultatssur le plan de la rémission ou de la guérison. La radiothérapie associée à la chimiothérapie permet de traiter les symptômes d’un cancer avancé. Il s’agit ici d’avantage de traitements palliatifs redonnant un certain bien-être aux malades. Quant à la chimiothérapie, elle est souvent appliquée avant une opération chirurgicale. Elle est ainsi qualifiée de néoadjuvante. En revanche, lorsqu’elle est administrée après l’intervention chirurgicale, elle est dite adjuvante. La chimiothérapie est un traitement ciblé et proposé suite à un cancer de l’œsophage récidivant, impossible à enlever par chirurgie, ou qui a déjà été traité par radiothérapie.